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Le Karen Folmer

Cherchant des coordonnées sur des cartes, en discutant avec des pêcheurs sur leurs croches, Hague Sud Plongée décide de se lancer dans la recherche de cette épave récente : le Karen Folmer.

 

C’est donc en 1998 qu’une équipe de plongeurs amateurs expérimentés se lance dans l’aventure. Des conditions idéales doivent être nécessaires : une marée à faible coefficient, pas de vent donc une mer calme et en plus un beau soleil.

Le Shamane (bateau du club de plongée) traverse la baie de Vauville et notre GPS indique environ 5 / 6 miles. Reste à espérer que le point soit juste…

Après une heure de route, la gueuse de plomb reliée à une grosse bouée est prête ; premier passage au droit du point GPS et là rien… L’ambiance en a pris un coup mais l’équipe est déterminée. Le Shamane exécute des cercles autour de ce point mais rien, toujours rien…. Heureusement l’étale n’a pas encore eu lieu, les plongeurs avaient prévu un contretemps de ce type. Alors une bouée de casier apparaît, le bateau se dirige dessus : rien toujours rien… Cela devient inquiétant… l’ambiance devient morose, le temps s’écoule, l’étale approche… une autre bouée apparaît, l’épave n’est plus loin si des pêcheurs mouillent leurs casiers ou leurs filets… En fait de bouée c’est un engin de plage qui flotte au gré du vent et des marées… mais dans la cabine une silhouette d’épave se dessine sur l'écran du sondeur, « Envoies la gueuse !!! » elle descend très vite… c’est bon signe.

Deuxième passage près de la bouée et toute l’équipe est dans la cabine retenant son souffle… sur l’écran du sondeur apparaît de nouveau cette masse ; un cri euphorique : c’est gagné ; si ce n’est pas l’épave cela sera une surprise au fond, mais l’équipe est très confiante. L’étale est là, les plongeurs n’ont pas traîné pour s’équiper...

Une première palanquée descend accrocher la bouée sur l'épave, elle envoie un parachute de relevage avec la gueuse pour signaler au bateau que tout va bien et que l’épave est bien là. L’eau est chargée de grosses particules mais claire dans l'ensemble.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est fabuleux : tout est bien conservé. Une petite balade nous fait découvrir les cales jonchées de sacs d'engrais éventrés et de sangles plastiques, par devant les treuils et les deux ancres à poste. Les deux mats de charges gisent à côté de l’épave, sur l’arrière l’hélice et le gouvernail sont encore en place…

Profondeur maximum : 30 m

Niveau : niveau 2 minimum

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Le naufrage du Karen Folmer

 

Le 09/12/1983 à 06h34, pris dans le mauvais temps, sa cargaison désarrimée, le caboteur Danois a sombré. A bord 5 marins :

Le Capitaine : Elmer BERTELSON

Le Chef Mécanicien : Léo KROOKH

Le Cuisinier : Bryan CHRISTIANSUD

Deux Matelots : Bryan DAHL Hendryx KRISTIANSEN

Sa cargaison : 633 tonnes d’engrais calcaire

Parti de Lorient le cargo Danois était remonté vers Saint Malo pour y charger des engrais à destination du port Ecossais Inverness. « Nous avons appareillé à 21h jeudi soir mais la mer était grosse, la cargaison s’est désarrimée et le bateau a pris une gîte importante, nous étions arrivés devant le Cap de la Hague lorsque la situation est devenue critique ».

« Nous avons eu très peur lorsque la gîte est devenue inquiétante car le bateau pouvait se retourner d’une seconde à l’autre ». Ils ont mis le zodiac à l’eau, pris les documents importants et ils se sont éloignés au plus vite de la coque mais ils ont chaviré, les deux garçons se sont mis à l’eau pour redresser le canot.

Le canot de sauvetage de Goury : " le Raz Blanchard " n’avait pu prendre la mer avant 8 heures compte tenu de la marée. Seul l’hélicoptère d’ Héliservice apparaissait alors capable d’intervenir rapidement en attendant que le courant de renverse permette la sortie du canot de la SNSM. Ils ont tous été hélitreuillés dans des conditions difficiles : mer forte et rafales de près de 40 nœuds.

Six semaines auparavant, les deux matelots avaient déjà évacué le Karen Folmer devant un port Norvégien lorsque celui-ci avait talonné, s’occasionnant trois voies d’eau. « On a dû lui refaire la quille, il était remis à neuf : la poisse ».

La presse de la Manche du 10 décembre 1983

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